Trois types de résultats seront articulés pour discuter la question des liens entre genre et violence chez les adolescents.
Les premiers obtenus au départ des données belges de la recherche internationale de délinquance autorévélée montrent que si ce sont les mêmes mécanismes psychologiques et psycho-sociaux (insécurités plurielles, rapports négatifs aux différentes institutions sociales) qui interviennent sur la valorisation de la violence et à sa mise en œuvre parmi les adolescents, le genre intervient au niveau des formes que revêtent ces pôles et la dynamique qui les relie (par ex plus de ressenti de discrimination des filles dans la sphère familiale, des garçons dans l'école et la société...).
Les seconds résultats issus d'une recherche pour l'Institut d'Egalité des Chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles montrent que l'exposition à la violence à l'école comme auteur et victime est reliée de manière différente aux stéréotypes intériorisés par les filles et par les garçons à propos de leur propre groupe sexué.
Les troisièmes résultats sont issus d'une recherche qualitative effectuée portant sur les problèmes de discrimination et d'insécurité au sein d'écoles secondaires accueillant des publics précarisés. On peut voir comment les témoignages des jeunes interrogés rendent compte des rapports sociaux de sexe en action au sein et au départ de l'établissement scolaire.
Ces trois types de résultats nous obligent à articuler une réflexion en termes de rapports sociaux de sexe et de classe.