ITEP : institut thérapeutique éducatif pédagogique ; SESSAD : service d'éducation spéciale et de soin à domicile ; PEP : Pupilles de l'Enseignement Public.
Notre proposition d'intervenir dans votre colloque s'inscrit dans le cadre d'une réflexion collective engageant l'ensemble des 2 équipes de l'ITEP et du SESSAD. Nous accueillons dans ces deux structures des enfants désignés, par notre agrément officiel, comme « Troubles du comportements » âgés de 6 à 14 ans à l'ITEP avec 2 filles pour 25 garçons, de 6 à 16 ans au SESSAD, avec 11 filles pour 25 garçons. Tous les enfants du SESSAD fréquentes leur école, quelques enfants de l'ITEP fréquentes leur école à temps plus ou moins partiel. Cette réflexion a elle-même pour cadre une recherche-action, dirigée par Georges Gaillard, MCF, psychologue, psychanalyste, CRPPC, Université Lyon 2, que je co-dirige au nom de l'ITEP/SESSAD, ayant débuté en 2010. Un premier aspect de ce travail sera publié dans le n°60 de la Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe à paraître. Depuis février 2013, une intervention spécifique, sollicitée par les enseignantes de l'ITEP, auprès du Centre Michel Delay, lié à l'Education Nationale, dont la mission consiste dans l'approche des phénomènes de violence en milieu scolaire, va nous permettre de mettre l'accent sur cet aspect important de notre pratique.
Notre proposition est de transmettre cette expérience. Les intervenants seront une enseignante de l'ITEP et un/une éducateur-trice de l'ITEP ou du SESSAD. Leur communication sera le résultat d'une élaboration en groupe, centrée sur différentes modalités comportementales dites « violentes » des enfants que nous accueillons. Violentes parce que vécues comme telles par les soignants qui s'en trouvent être les récepteurs s'ils n'en sont pas toujours la cible. Le temps de l'après-coup nous permet souvent de décrypter chez eux la nécessité du passage par l'acte faute de pouvoir s'exprimer par la parole.
Nous mettrons en question les réponses apportées par les enseignantes, éducateurs/trices au travers de différentes séquences cliniques en appui sur les interventions des formateurs du Centre Michel Delay et sur la réflexion « méta » de la Recherche-action.